Rhum Dieu-le-Veut, c’est d’abord une envie de partager avec les amateurs les innombrables facettes que le Rhum propose. L’expression d’une volonté de simplicité, de se « régaler » avec des Rhums à l’identité forte et qui retiennent l’attention. Sélectionner, élever et embouteiller des Rhums vecteurs de plaisir et d’authenticité, reflets d’un savoir-faire, d’un terroir et d’une tradition. Ainsi pourrait-on résumer la philosophie qui anime la collection Rhum Dieu-le-Veut.
La marque tire son nom d’Anne Dieu-le-Veut, flibustière française qui vécue entre la fin du XVIIième siècle et le début du XVIIIième. Née à Gourin en Bretagne le 28 Août 1661, elle quitte ses terres natales âgée d’à peine 20 ans pour embrasser une nouvelle vie en Haïti.
En 1684, elle épouse le flibustier Pierre Lelong, alors premier commandant du Cap Français. Comme souvent à l’époque, les existences des âmes voyageuses sont courtes et intenses ; et pour Anne Dieu-le-Veut, les évènements s’enchaînent. En 1690, Pierre Lelong meurt dans une rixe en Haïti. En 1691, la veuve se remarie à Joseph Chérel, qui décède à son tour dans des circonstances troubles en 1693. Cette même année, une rumeur parvient aux oreilles de la flibustière, rumeur selon laquelle un corsaire Hollandais, Laurent-Corneille Baldran dit Laurent de Graaf, aurait insulté feu son second mari. Blessée dans son orgueil, Anne Dieu-le-Veut lui « rend visite » pistolet au poing et le provoque en duel afin de laver son honneur. Le corsaire, épaté par le cran de la veuve, tombe sous le charme et lui demande sa main. Requête à laquelle la française accède !
Ensemble, ils pratiquent la piraterie pendant deux ans entre l’Île de la Tortue (au large de Sainte Domingue) et la Jamaïque pour le compte de la couronne française. Brisant un des tabous de l’époque qui interdit à toute femme de monter à bord d’un navire sous prétexte que cela porte malheur, Anne Dieu-le-Veut fait partie intégrante de l’équipage. Mais en 1695, l’aventure prend fin brutalement lorsqu’elle est capturée par des soldats espagnols lors de l’invasion anglo-espagnole de Saint Domingue. Elle est détenue pendant 3 ans avec sa fille Marie-Catherine de Graaf et se révèle être une captive difficile. Ce n’est qu’au prix de nombreuses démarches et négociations que la France parviendra à la faire libérer en 1698. Les documents attestant de sa libération constituent la dernière mention officielle de son nom.
Elle meurt le 11 Janvier 1710 âgée de 48 ans à Cap Français. Sa fille Marie-Catherine, digne héritière, restera dans les livres d’Histoire pour avoir elle aussi provoquée un homme en duel.
Ce parcours chaotique mais plein de panache nous a donné envie de mettre en lumière cette personnalité haute en couleur et méconnue et d’en faire le visage de notre collection.