Trois mélanges, nos trois caravelles. Ouvrir une voie, libérer un résultat quelque peu grandiose.
Leurs noms sont inspirés de ces compilations d’été aux relents de mixtapes pour les ghetto blasters oubliés que nous portions en bandoulière. Pour ceux qui s’en souviennent encore. Notre monde est de plus en plus immédiat et le plaisir de la patience s’est perdu avec le goût de l’attente et de la recherche. Ainsi, nous oublions la satisfaction de la découverte. Trois alcools qui reflètent trois manières de faire du Rhum. Un classique plus rassurant, un millésime un peu rêveur et un rétro nostalgique.
Vous vous apprêtez à sortir de sa bouteille un mélange Nicaragua 2000 et Trinidad 2010. Un point de rencontre. A droite les Caraïbes, à gauche le Pacifique. C’est ici que les premiers humains ont peuplé l’Amérique du Sud, puis les conquistadores, après quoi les Occidentaux et les dictateurs ont voyagé, laissant derrière eux des cultures perdues. Nous nous trouvons sur un pont entre l’Amérique du Sud et du Nord, sans oublier l’Est et l’Ouest. Ce Rhum hérite de cette discipline pure, dure et peut-être militaire. Long en dégustation, fin et subtil avec des variations olfactives s’animant sur un rythme martial. Toujours au nez, au fur et à mesure que l’on déguste, un ensemble ordonné et harmonieux d’herbes cède la place à des arpèges extravagants. Il nous laisse comblés mais jamais rassasiés.
Embouteillée en Écosse à 49%, cette édition limitée a été tirée à seulement 979 exemplaires.